Isadora
OGRE N°49 – Amelia Gray
Isadora
Traduit par Nathalie Bru
jeudi 8 septembre 2022
Taille : 140 mm / 185 mm – 550 p. – 25€
ISBN : 978-2-37756-144-5
Isadora Duncan est au sommet de sa carrière, quand, en 1913, ses deux enfants meurent à Paris dans un accident de voiture. Incapable de danser, et à la limite de la folie, elle entame alors un voyage en Méditerranée en quête d’une manière de se réinventer en tant que femme et en tant qu’artiste.
Avec ce roman biographique, féministe et psychologique d’une rare finesse, Amelia Gray dresse le portrait magistral de l’une des plus grandes artistes du XXe siècle.
C’est flamboyant, c’est créatif, c’est cruel, terriblement ambitieux aussi, comme si l’écriture d’Amelia Gray collait parfaitement au rythme et aux mouvements de la danse d’Isadora.
« Un immense roman psychologique : l'histoire du vrai deuil et de la vraie survie d'une femme, pour qui tout commence par et dans le corps […]. Isadora est une merveilleuse célébration des femmes. »
– Ellie Robins, Los. Angeles Times
« Une oeuvre étourdissante, avec des intuitions émotionnelles profondes et une langue tout simplement splendide. »
– Aram Mrjoian, Chicago Review of Books
« Isadora est le portrait magistral de l'une des plus grandes artistes d'Amérique, ainsi qu'une magnifique réflexion sur ce que cela peut signifier d'être asphyxié par la douleur, sans jamais pour autant renoncer. »
– Michael Schaub, NPR.org
LA PRESSE EN PARLE
« Isadora », de Amelia Gray : un roman superbement écrit, la fois drôle et poignant, Benzine mag, Alain Marciano : Isadora est un grand grand roman sur la douleur, avec de l’humour noir et énormément de poésie. Écrit dans une langue superbe, excessivement sophistiquée. Un plaisir intense qui dure 550 pages. Amelia Gray se révèle vraiment comme une très grande écrivaine.
Isadora Duncan, mère éplorée, L’Obs, Didier Jacob : Tout en sondant l’âme d’Isadora, dans un style à la fois introspectif, inventif et magnifiquement poétique, le livre d’Amelia Gray raconte aussi comment se fabrique une légende.
Dans actuaLitté : C'est flamboyant, c'est créatif, c'est cruel, terriblement ambitieux aussi, comme si l'écriture d'Amelia Gray collait parfaitement au rythme et aux mouvements de la danse d'Isadora.
Le roman d’Amelia Gray, Isadora, revient sur le sommet de la carrière de la danseuse et cette chute vertigineuse, par Lyonel Sasso dans Climats : C’est un texte charnel où une femme saisit sa liberté, une liberté grave et lourde, qui envahit l’espace et toutes les heures du jour. Cela forme les belles pages de ce roman, lorsque Isadora en funambule oscille jusqu’à en perdre la raison.
LES LIBRAIRES EN PARLENT
AMELIA GRAY, ISADORA chez les librairies indépendantes Basta! : Un livre extrêmement dense, détaillé et foisonnant, dont le rythme et l'écriture épousent les mouvements du corps d'Isadora, colle à son incroyable énergie créatrice
EXTRAIT
Avril 2013 : le monde goûte à la prospérité des temps modernes. Alors que la Grande Guerre éclatera dans quelques mois, l’Europe vibre d’inventions, d’art et de changements sociétaux. Sans se douter qu’un conflit mondial l’attend au tournant, la classe moyenne grandissante savoure un sentiment de paix, de prospérité et d’optimisme.
Isadora Duncan s’est placée au cœur même de tout cela. Née en Californie, elle a convaincu sa mère et ses trois frères et sœurs de la rejoindre sur le Vieux Continent : nous sommes en 1899, à l’aube du xxe siècle, et elle a vingt-deux ans. Les Duncan s’installent à Londres l’année où le RMS Oceanic fait son voyage inaugural et où Marconi réussit la première liaison radio transmanche.
À une époque où les danseuses se ceignent de corsets et le public adore la précision rigoriste du ballet, Isadora consacre le travail de toute une vie à une théorie de la danse soutenant que, si l’idéal de beauté est à trouver dans la nature, alors le danseur idéal doit se mouvoir naturellement. À vingt-six ans, elle donne à Berlin une conférence intitulée « La danse de demain », qui tourne en dérision les muscles et les os « déformés » des plus grands danseurs de ballet du monde et dénonce la tragédie de la restriction des corps alors inhérente au genre. Elle exhorte son public grandissant à s’intéresser à l’art et aux idées des Grecs, dont la théorie des formes de Platon, qui conforte l’idée selon laquelle l’art doit aspirer à l’émulation de la nature. Les danses d’Isadora, simples valses et mazurkas à première vue, cherchent par l’aisance de leurs mouvements à saisir l’expression vitale et viscérale de la beauté dans sa forme la plus pure. Lire plus