Les 43 d'Iguala

OGRE N°52 – Sergio González Rodríguez

Sergio González Rodríguez

Les 43 d'Iguala

Traduit par Guillaume Contré
Préface de Marie Cosnay
mardi 22 août 2023

Taille : 140 mm / 185 mm – 192p. – 20€
ISBN : 978-2-37756-169-8

La nuit du 26 septembre 2014, à Iguala, 43 étudiants disparaissent alors qu’ils se rendent à une manifestation. Selon le gouvernement mexicain, ils auraient été torturés, assassinés puis incinérés par le cartel des Guerreros Unidos.

En mémoire des 43 disparus, Sergio González Rodríguez consacre sa dernière enquête à cet événement qui a marqué le monde entier et dénonce la version officielle. Ce narco-récit remarquablement documenté et argumenté démontre que la source de ce juvénicide tient dans des causes plus profondes, historiques, politiques et sociales propres à l’État du Guerrero, ainsi que dans une doctrine gouvernementale qui instrumentalise sa politique de lutte contre les narcos comme prétexte à la défense d’intérêts personnels et à la répression militaire d’un mouvement social.

Au-delà de l’enquête, Les 43 d’Iguala, prend également la forme d’un incroyable réquisitoire quasi prophétique contre l’impunité et la violence systémique des états contemporains.

PRESSE

Coup de coeur libraires

 

Librairie Myriagone (Angers) :  « C’est un réquisitoire puissant, c’est une enquête brillante, c’est un récit habité, qui cherche une manière de ne pas oublier, qui tente de rendre une matérialité à la disparition, qui lutte contre la grande machine qui voudrait faire de ces existences perdues de la poussière semée au vent. »

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EXTRAIT

Le 19 août 2022, un mandat d’arrêt est lancé contre l’ancien procureur mexicain Jesús Murillo Karam, qu’à la fin des 43 d’Iguala, ici même, on entend dire, alors qu’il refuse de répondre aux réponses des journalistes remettant en question « la vérité historique » qu’il vient d’exposer : ya me cansé. 

J’en ai marre. 

Fin 2014, il était sous les ordres du gouvernement de l’époque, conduit par Enrique Peña Nieto, et avait suivi une et une seule piste : la corruption du maire de la ville, José Luis Abarca Velásquez, et de son épouse, María de Los Ángeles Pineda. La police municipale aurait livré à une bande criminelle, sous le prétexte qu’ils seraient infiltrés dans une autre, les jeunes étudiants révolutionnaires. 

On les aurait tués, puis brûlés. 

Tordu. Tordu, et insuffisant. Et surtout, contredit. Contredit par l’équipe médico-légale d’anthropologie argentine, les témoins non entendus, les ruptures dans la chaîne de maintien des preuves – et les hypothèses, déjà en 2015, de Sergio González Rodríguez. Lire plus