La Rouille

OGRE N°23 – Eric Richer

Éric Richer

La Rouille

 

jeudi 23 août 2018
Taille : 140/185 mm – 384p. – 21€
ISBN : 978-2-37756-014-1

La Rouille est une histoire d’enfance, un roman d’apprentissage, du passage de l’âge de l’enfance à celui de l’adulte, mettant en scène un schéma universel, celui du refus de grandir et de passer par les rites de nos clans.

Nói vit dans une casse automobile avec son père, quelque part dans un pays post-soviétique cerné de misère ordinaire. Bientôt, il devra passer le « Kännöst », un rite initiatique brutal, mystérieux et inquiétant imposé par les hommes de sa communauté. Entre soirées MMA, concerts de Métal et défonce aux détergents, Nói grandit comme il peut, chahuté par ses émotions, à l’ombre du grand père clanique et tyrannique. Sans jamais cesser de rêver de partir loin, très loin… 

Entre Sweet Sixteen de Ken Loach et Kids de Larry Clark, La Rouille vous attrape et ne vous lâche pas. La rouille, c’est la gangrène qui gagne le corps et l’âme de chacun, qui ronge et rend tout espoir de salut impossible.

 

PRESSE

 

« La Rouille », par Yann Perreau, Les Inrockuptibles, 5 septembre 2018 : Roman d'apprentissage désespéré, La Rouille d'Éric Richer brille comme une pépite dans cette rentrée.

 

« Mad Trax », par Sean Rose, Livres Hebdo, 22 juin 2018 : Roman initiatique picaresque trash, où l’on tourne les pages à la vitesse du quad Yamaha Grizzly qu’enfourche le héros pour sillonner le monde.Lire plus

 

LES LIBRAIRES AUSSI

 

Librairie Payot (Genève) : Richer signe un premier roman fracassant au verbe triste et furieux. A ne rater sous aucun prétexte.

 

Vivement dimanche (Lyon) : Où le rite initiatique devient torture, où les requins noirs apparaissent dans les chiffons imbibés de trichlo, et les chiens disparaissent ; où être adolescent dans un monde d'hommes-brutes n'est pas tenable, où l'amour fait mouche malgré tout. Un premier roman qui nous fait manger de la cendre, une écriture sur le fil, un récit halluciné, et hallucinant. Bravo !Lire plus

 

EXTRAIT

 

1

 

Le chien mordait le bitume. 

Il écumait.

La bave sinuait entre les billes de grésil, qu’il balaya de ses pattes avant. L’arrière-train tenta vainement de se relever, par à-coups, bipède autonome fuyant l’amok en train de gangrener le reste du corps, affalé sur le côté.

–  Lupus ! Lupus ! cria Nói en s’approchant. Viens là, viens ! Viens manger…

Les mots avaient fusé comme ça, sans réflexion aucune, pour entrevoir une étincelle de raison dans les yeux de l’animal. Le garçon ne vit que le blanc laiteux des globes révulsés.

Les canines rayaient l’asphalte. Museau mousseux, cramoisi.

Nói enjamba le chien par l’arrière pour ne pas se faire mordre. Des larmes de givre désagrégé collaient à son visage. Des filets de bile balafraient le bas de son pyjama et ses pieds nus.Lire plus