Ibrahim Qashoush 

OGRE N°45 – Maxime Actis

Maxime Actis 

Ibrahim Qashoush

 

vendredi 4 mars 2022

Taille : 140 mm / 185 mm – 200p. – 18€

ISBN : 978-2-37756-129-2

Ibrahim Qashoush est un héros, Ibrahim Qashoush est un révolutionnaire, bientôt Ibrahim Qashoush devient un martyr. Il devient les « rossignol de la révolution », la légende des meurtris, des opprimés, des vaincus. Pourtant, d'Ibrahim Qashoush, on ne sait rien.

Maxime Actis enquête à son propos avec les moyens qui sont les nôtres, avec les échos qui nous entourent depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. Il écrit contre l'oubli, ravive les images, même celles de l'horreur, pour le souvenir et la dignité des disparus, innocents, rebelles, hommes, femmes ou enfants. 

Avec beaucoup de délicatesse, il tisse un récit intense, haletant, inquiétant, et c'est tout le tumulte de cette guerre civile qui se ranime devant nos yeux.

LA PRESSE EN PARLE

 

Ibrahim Qashoush, Maxime Actis, Marc Verlynde, La Viduité : Dans un frappant ensemble de fragments, dans cette certitude d’être un outsider, de ne pouvoir rendre compte du réel syrien que depuis ses marges, ses frontières et ses rendus sur les réseaux, Maxime Actis parvient à faire entendre non tant un destin individuel que celui collectif, pluriel, d’une résistance et de son écrasement dans le sang. 
 
« Maxime Actis : Un roman qui s'écroule (Ibrahim Qashoush) », par Jean-Philippe Cazier, Diacritik : Le récit que l’auteur développe autour d’Ibrahim Qashoush est ainsi emblématique du livre dans son ensemble, cette figure demeurant un collage de fragments divers, une figure contre laquelle le sens se heurte et s’effrite, Ibrahim Qashoush n’étant jamais lui-même, conforme à une identité fixe, claire et distincte, étant peut-être même tout à fait un autre.
 
Le point de vue privilégié par le roman de Maxime Actis est celui de la Syrie, d’un regard syrien pour lequel tout s’écroule, vole en éclats, se disperse. La Syrie devient le point de vue sur le monde, devient le monde tel qu’il est. 
 
L'édito poétique des Imposteurs : Les descriptions dans Ibrahim Qashoush n’ont pas pour référence un univers cohérent, un et absolu, mais un monde pluriel et relatif tel que nous le percevons à travers le prisme numérique de nos écrans. De fait, les chapitres du roman sont autant de brèves descriptions de vidéos visionnées sur Internet ou de récits rapportés sur les réseaux sociaux ou dans des blogs.

LES LIBRAIRES AUSSI 

 

Librairie Caractères (Mont-de-Marsan) : Coup de coeur ! En partant de ces subjectivités, de ces individualités, l’auteur nous fait accéder à une forme d’universalité. Les très courts chapitres forment comme une mosaïque dans laquelle on est promené : on change de lieu, d’époque. Petit à petit, les choses se mettent en place, et Maxime Actis nous fait accéder à un sentiment du collectif, à tout ce qui dépasse les individus.
 
Librairie L'Éternel Retour (Paris) : Sincère hommage à trois figures de la révolution syrienne. Sobre éloge de la résistance quelle que soit sa forme. L'auteur rappelle ici, d'une manière très contemporaine, le pouvoir intemporel de la littérature de témoigner pour la justice et la mémoire. 
 
Librairie Myriagone (Angers) : Réussite totale que ce récit-enquête mené avec retenue, pudeur, et dans le même temps grande précision sur le conflit syrien, ici Maxime Actis ravive la mémoire d'un conflit dont les origines révolutionnaires sont aujourd'hui définitivement perdues sous les décombres. Un conflit dont la violence inouïe fait quasiment acte d'abstraction pour nous qui le percevons de loin. La langue d’Actis est concise et ramassée, descriptive et précise, mais de la précision d’un regard photographique capable d’attraper des détails d’arrière-plan qui n’en sont pas moins des éléments de l’Histoire. Voilà un récit important, forgé par l’intelligence et la patience, où l’écriture trouve sa place sans forcer les images, par la pure volonté de renouer avec quelque chose d’humain enfoui sous les gravats.
 
Librairie La Promesse de l'Aube (Autun) : Ibrahim Qashoush, symbole de la révolution syrienne, meurt. En partant à la recherche de ce que fut cet homme, Maxime Actis nous raconte l'histoire des symboles de cette révolution, sans jamais perdre de vue son statut de simple observateur. Dans une poésie parfaitement maîtrisée, il ravive les images de la guerre et nous emporte avec lui parfois aux abords, parfois au cœur du conflit syrien. Un récit inoubliable
 
Librairie Elkar (Bayonne) : Dans son livre enquête, Maxime Actis recherche le Rossignol de la Révolution Syrienne, martyr des débuts de la guerre en Syrie. En croisant plusieurs personnages qui ont vécu et raconté leur guerre, il forme un captivant et poétique puzzle de l'Histoire. Un livre habile et pénétrant, qui fait écho au regard que l'on porte sur les guerres d'ici ou d'ailleurs.
 
Librairie Charybde (Paris) : À travers la figure d'un chanteur militant improvisé, et de la foule de voix qui l'accompagnent, une impressionnante mosaïque de l'horreur chaotique de la guerre civile syrienne – et un rappel salutaire de ce qui crée les réfugiés. 
 
Librairie Le Silence de la mer (Vannes) : « On ne peut utiliser de formule magique. Peut-être des mots simples » , effectivement les mots sont simples, directs, même nus, et c'est exactement ce qu'il fallait à ce récit pour rendre la violence et la terreur de ce conflit lisible. Belle et forte découverte.
 
Librairie Papyrus (Namur) : Le texte se situe à la frontière entre le reportage et le roman. A travers un enchaînement de courts chapitres, l'auteur nous emmène en Syrie, dans l'horreur et l'absurdité de la guerre. Le livre raconte avec beaucoup de justesse les débuts du soulèvement en 2011 et comment une guerre s'est installée dans ce pays, une guerre notamment civile qui voit différents groupes de Syriens s'entretuer mais aussi un conflit international avec notamment le rôle de la Russie comme soutien au dictateur en place. Il est difficile de raconter la guerre mais Maxime Actis le fait avec beaucoup de délicatesse. 

 

EXTRAIT 

 

1

 

D'après les informations recueillies, un corps est traîné au sol et des hommes le tirent jusqu'aux berges duc fleuve. Ils ne sont pas venus là à pied, c'est éloigné de tout. D'après les informations recueillies, ils sont trois ou quatre. Toute la scène se passe au milieu de la nuit, on ne voit rien. Les hommes déposent le corps au bord de l'eau. C'est un corps mort. Avec le courant, le corps avance lentement sur le fleuve et, d'après les informations recueillies, le corps n'est découvert que plusieurs jours plus tard. Lire plus