L'obscurité est un lieu

OGRE N°47 – Ariadna Castellarnau

Ariadna Castellarnau

L'obscurité est un lieu

 

Traduit par Guillaume Contré

jeudi 19 mai 2022

Taille : 140 mm / 185 mm – 190 p. – 18€

ISBN : 978-2-37756-114-8

 

Si l'obscurité est un lieu dont les habitants sont infréquentables, c'est aussi un miroir à peine déformant que nous tend Ariadna Castellarnau.

 

En huit nouvelles, d'une écriture lapidaire, noire et poétique, qui évoque Cormac McCarthy et Volodine, Ariadna Castellarnau explore l'envers étrange et ténébreux des relations humaines.

 

Le monstre qu'elle met au jour n'est pas un fantasme, un fou ou une personne violente, mais bien plutôt chacun d'entre nous, mère, père, frère, soeur, fille ou fils qui évoluons dans un territoire incertain et tortueux. Ariadna Castellarnau aime mener ses personnages, et ses lecteurs, à la rencontre de l'étrange, parce que c'est dans ce miroir tordu qu'ils pourront découvrir leur vraie nature, et, peut-être, apprendre à survivre. 

 

LA PRESSE EN PARLE

 

 

« L'Obscurité est un lieu, la lumière est une route », Nicolas Winter, justaword :

Au travers de huit histoires Ariadna Castellarnau tisse un monde inquiétant et ténébreux où le conte devient cannibale, où les familles deviennent des monstres. Préparez-vous au choc ! 

Si l’autrice catalane épate par son sens de l’écriture à la fois précise et tranchante, c’est aussi sa façon de détourner le conte et le mythe biblique qui achève de convaincre de son talent presque surnaturel lui aussi.

Prodigieux recueil de nouvelles, L’obscurité est un lieu s’immisce dans les interstices du réel et y déniche les fantômes qui peuplent le monde des hommes. 

 

« Ariadna Castellarnau – L'Obscurité est un lieu », Un dernier livre avant la fin du monde :

Dans « L’obscurité est un lieu », Ariadna Castellarnau use de la fiction et surtout des genres, roman noir, fantastique, et même réalisme magique pour construire une critique pertinente de rapports humains. (…) qui n’a rien à envier aux mastodontes tels que McCarthy ou à la littérature de genre d’ Octavia E. Butler. Ce recueil est une réussite, une expérience, qui espérons-le, saura se faire la réputation qu’il mérite. Vivement le prochain !

 

« Lumière de nos ténèbres, révélation de terminale de notre obscurité en partage », à propos de « L'Obscurité est un lieu » d'Ariadna Castellarnau », Marc Verlynde, La Viduité : En huit nouvelles tendues, pétries d’une angoisse apocalyptique, Ariadna Castellarnau captive par l’ordinaire étrangeté mise à jour dans chacune des situations discrètement empreintes de la certitude d’une fin du monde dans laquelle se débattent tous les personnages de L’obscurité est un lieu.

Adriadna Castellarnau : un monde d'énigmes, Jean-Philippe Cazier, Diacritik

Avec Brûlées, Ariadna Castellarnau avait écrit un monde de l’entre-deux, de l’indétermination du sens, une sorte de chaos très étrange. C’est ce monde que l’on retrouve dans L’obscurité est un lieu – monde, donc, obscur, constitué non de frontières mais de leurs chevauchements, de dimensions différentes qui se recouvrent, se traversent, s’échangent.

 

Dans Focus le vif : Il est des voix littéraires qui vous tatouent immédiatement de leur inquiétude, laissent flotter autour de vous une nuée poreuse à tout danger et Adriana Castellarnau en fait assurément partie.

 

LES LIBRAIRES AUSSI

 

 

Librairie Le Merle Moqueur (Paris) :

La lumière est un lieu, l'obscurité un autre…

Plongez dans la gueule du monstre, celle qui a le goût salé et métallique du sang, courrez le souffle court sous la chaleur âpre des champs de maté avec Ariadna Castellarnau, nouvelle reine catalane de l'horreur et du fantastique dans la lignée d'une Mariana Enríquez, Elisenda Solsana ou Silvina Ocampo. Huit nouvelles ancrées dans la tradition des contes de fées où se déploient les horreurs indicibles d'une Amérique latine hantée par les fantômes de son passé, où les petites filles gardent bien des secrets et avancent pieds nus, la rage au ventre dans des forêts sombres et épaisses… Coup de coeur ! 

EXTRAIT

 

Préface à l'édition française par Mariana Enríquez

 

Les deux premières épigraphes de L’Obscurité est un lieu, le recueil de nouvelles de l’autrice catalane Ariadna Castellarnau, sont d’Angela Carter et de Christina Rossetti. Deux écrivaines britanniques qui, à des siècles différents, ont su comprendre les ténèbres et les merveilles du conte de fées ainsi que ses infinies possibilités de réinvention. Des possibilités qui incluaient un rapport à l’oralité et à la culture populaire, mais également à la place de la tradition, à la position des femmes, à la peur et la mise en garde comme points centraux d’un monde qui vit et respire derrière le voile de la réalité, qui répond au langage de la magie et de la forêt ; un monde où les petites filles gardent des secrets et peuvent communiquer avec les fantômes.

Ariadna, née en Lleida, en Catalogne, a publié son premier livre à Buenos Aires, en Argentine, où elle a vécu plusieurs années. Malgré les similitudes et la relation historique qui les unit, les différences ne manquent pas entre les deux pays, leurs  littératures et leurs mythologies. Elle a publié chez un éditeur argentin Brûlées, un livre qui déploie une post-apocalypse cruelle et silencieuse où l’on devine une Europe dévastée et desséchée. Le texte était écrit avec une grande élégance et, même s’il pouvait relever d’un sous-genre du fantastique, l’éco-terreur, son écriture précise et dépouillée le rendait inclassable. Lire plus