La Rouille

SIRÈNES N°1 – Éric Richer

Éric Richer

La Rouille

vendredi 09 juin 2023
Taille : 125 mm / 165 mm – 360p. – 13€
ISBN : 978-2-37756-159-9

La Rouille est une histoire d’enfance, un roman d’apprentissage, du passage à l’âge adulte, mettant en scène un schéma universel, celui du refus de grandir et de passer par les rites de nos clans.

Nói vit dans une casse automobile avec son père, quelque part dans un pays post-soviétique cerné de misère ordinaire, où toutes les femmes choisissent de fuir. Bientôt, il devra passer le Kännöst, un rite initiatique brutal, mystérieux et inquiétant. Entre soirées MMA et concerts de métal, Nói grandit comme il peut, chahuté par ses émotions, à l’ombre d’un grand père clanique et tyrannique, trouvant refuge dans des trips au solvant chimique et dans des virées libératrices en quad.

Aux antipodes des valeurs archaïques qu’on lui impose, Nói porte aussi en lui l’espoir d’une émancipation, le rêve d’une vie meilleure. Bercé par le souvenir de sa relation avec Minttu et par l’attente du retour de sa mère, il ne cessera jamais de croire en la possibilité de l’amour.

Éric Richer livre un premier roman intense et saisissant, rythmé par une plume fulgurante, qui a été récompensé par le Prix des Rencontres à lire de Dax et le Prix des librairies Payot en 2019.

PRESSE

 

« La Rouille », par Yann Perreau, Les Inrockuptibles, 5 septembre 2018 : : Roman d'apprentissage désespéré, La Rouille d'Éric Richer brille comme une pépite dans cette rentrée.

 

« Mad Trax », par Sean Rose, Livres Hebdo, 22 juin 2018 : Roman initiatique picaresque trash, où l’on tourne les pages à la vitesse du quad Yamaha Grizzly qu’enfourche le héros pour sillonner le monde. Le roman est un hymne démultiplié à la tolérance, une ode à la douce et folle volonté de vivre.

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Coup de coeur libraires

 

Librairie Payot (Genève) :  « Richer signe un premier roman fracassant au verbe triste et furieux. À ne rater sous aucun prétexte. »

Vivement dimanche (Lyon) : « Où le rite initiatique devient torture, où les requins noirs apparaissent dans les chiffons imbibés de trichlo, et les chiens disparaissent ; où être adolescent dans un monde d'hommes-brutes n'est pas tenable, où l'amour fait mouche malgré tout. Un premier roman qui nous fait manger de la cendre, une écriture sur le fil, un récit halluciné, et hallucinant. Bravo ! !!!

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EXTRAIT

1.

Le chien mordait le bitume. 

Il écumait.

La bave sinuait entre les billes de grésil, qu’il balaya de ses pattes avant. L’arrière-train tenta vainement de se relever, par à-coups, bipède autonome fuyant l’amok en train de gangrener le reste du corps, affalé sur le côté.

–  Lupus ! Lupus ! cria Nói en s’approchant. Viens là, viens ! Viens manger…

Les mots avaient fusé comme ça, sans réflexion aucune, pour entrevoir une étincelle de raison dans les yeux de l’animal. Le garçon ne vit que le blanc laiteux des globes révulsés.

Les canines rayaient l’asphalte. Museau mousseux, cramoisi.

Nói enjamba le chien par l’arrière pour ne pas se faire mordre. Des larmes de givre désagrégé collaient à son visage. Des filets de bile balafraient le bas de son pyjama et ses pieds nus.Réduire

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