Livres
Ogre n°56
Brutusses Brutus
OGRE N°56 – Maxime Actis
Maxime Actis
Brutusses Brutus
vendredi 17 mai 2024
Taille : 140 mm / 185 mm – 224p. – 20€
ISBN : 978-2-37756-204-6
R d’Éden est un lieu de vie où les Brutusses et Brutus expérimentent des hospitalités alternatives maladroites. Alors que la pluie ne cesse de tomber et l’eau de monter, de plus en plus de Brutusses et Brutus viennent s’y réfugier.
Les Brutusses et Brutus sont ces personnages, abîmés d’une façon ou d’une autre par le réel. À R d’Éden ces arrivées sont l’occasion pour chacun et chacune de partager le récit de leurs vies minuscules, avec pour fil commun la question du départ. Même si personne ne sait vraiment comment raconter ses histoires, ils et elles apprennent à s’écouter tandis qu’au loin parvient l’écho d’un cortège, venu de bien plus loin encore.
Entre huis clos et roman choral, entre fiction et documentaire, Maxime Actis compose avec beaucoup d’acuité un récit intense sur les exodes contemporains, et les élans de solidarité qui y naissent.
PRESSE
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Sirènes n°5
L’homme sans tête
SIRÈNES N°5 – Sergio González Rodríguez
Sergio González Rodríguez
L’homme sans tête
Traduit par Isabelle Gugnon
vendredi 5 avril 2024
Taille : 125 mm / 165 mm – 190p. – 12€
ISBN : 978-2-37756-199-5
Qu’ont en commun La Méduse de Caravage, les vidéos de propagande d’Al-Quaïda et l’explosion de la pratique de la décapitation au Mexique ?
Tous se servent du motif de la décapitation pour faire passer un message et utilisent ce geste suprême comme moyen de communication. Dans L’Homme sans tête, enquête magistrale, entre essai et autobiographie, Sergio González Rodríguez, convoque les témoignages de coupeurs de têtes, de trafiquants d’armes et de policiers véreux, pour nous plonger au cœur de l’utraviolence d’un État gangrené.
Plus encore, L’homme sans tête explore le phénomène décapitatoire dans toute sa dimension sociale, religieuse, artistique, ainsi que sa violente résurgence au sein de nos sociétés contemporaines. De la guerre en Iraq aux cartels mexicains, c’est contre cette forme d’expression de l’intimidation et de pression sur une société, que sa voix s’élève.
Après Des os dans le désert et Les 43 d’Iguala, L’homme sans tête est le troisième volet de la tétralogie de la violence contemporaine au Mexique de Sergio González Rodríguez.
PRESSE
« L’homme sans tête », par Étienne Leterrier-Grimal, Le Matricule des Anges, février 2010 :
« Enquête dans les milieux des cartels narcotrafiquants, non-fiction, journal, essai : avec L’Homme sans tête, Sergio González Rodríguez offre donc une réflexion hétérogène sur le phénomène décapitatoire et sur l’hyperviolence du grand banditisme mexicain. Derrière cette analyse, il propose une symptomatologie du mal dont souffre le Mexique d’aujourd’hui et, plus largement, les sociétés contemporaines : fascination du gore, superstition et recul de la rationalité, nouvelle barbarie et effondrement des frontières entre représentation et réalité. »
« Les têtes raides », Livres Hebdo, le 29 octobre 2009 :
« Implacable radiographie de l’horreur contemporaine et de la violence mexicaine, L’homme sans tête fait froid dans le dos. À la fois reportage et essai, le pénétrant travail de Sergio Gonzalez Rodriguez montre la corruption à tous les niveaux d’un pays dont il dessine un bien terrible portrait. »
(suite…)Ogre n° 55
Casca la couronnée
OGRE N°55 – Quentin Leclerc
Quentin Leclerc
Casca la couronnée
vendredi 22 mars 2024
Taille : 140 mm / 185 mm – 400p. – 23€
ISBN : 978-2-37756-194-0
Casca a 26 ans et vit en colocation avec son amie Trish dans la petite ville de Portobello. Un soir, elle découvre une couronne au fond d’un sac qu’un inconnu lui a donné. Cette couronne est un artefact sacré. Avec Trish et Upamecano, l’ancien gardien de la couronne, Casca se retrouve au cœur d’une incroyable aventure pour devenir la nouvelle gardienne et atteindre le sanctuaire du roi. Mais de nombreux ennemis vont se dresser sur sa route, tous animés par le même désir : s’emparer de la couronne et de son pouvoir.
Avec Casca la couronnée, Quentin Leclerc nous offre un roman d’aventures haletant qui rend hommage au genre tout en l’enrichissant. C’est aussi un grand texte sur l’amitié, qui sonde la sincérité des relations humaines et le trouble des vies rêvées.
PRESSE
« Nouveau roman de Quentin Leclerc, Casca la couronnée paraît avoir été construit par chronophotographie : il ressemble à une succession d’instantanés décomposant chronologiquement les phases d’un mouvement, d’une exploration et se présente comme une carte au trésor dans laquelle chaque phrase nous déplace. »
« Casca la couronnée (Quentin Leclerc) », Charybde 27, le 1er juin 2024 :
« Récit vidéoludique de quêtes et d’aventures, interrogation narrative sur le sens de la vie à l’ère de la consommation sans but du capitalisme tardif, manuel critique souterrain : « Casca la couronnée » démultiplie les effets spéciaux déjà impressionnants de « Rivage au rapport » pour nous offrir un grand roman, caustique, hilarant et néanmoins songeur. »
Sirènes n°4
L’orage et la loutre
SIRÈNES N°4 – Lucien Ganiayre
Lucien Ganiayre
L’orage et la loutre
Préface d’Andreas Lemaire
vendredi 16 février 2024
Taille : 125 mm / 165 mm – 264p. – 12€
ISBN : 978-2-37756-189-6
Dans un village du Périgord, après un violent orage, un instituteur découvre que le monde qui l’entoure, ainsi que tous les êtres vivants, sont figés,ce comme si le temps s’était définitivement arrêté. Livré à lui-même, l’instituteur tente, tant bien que mal, de mener une vie normale dans son village et de survivre à la folie qui le guette. Il décide finalement de rejoindre Paris à pied pour tenter d’y retrouver son seul ami d’enfance. C’est en chemin qu’il rencontrera un autre être mouvant, une loutre, qu’il tentera d’apprivoiser…
L’Orage et la loutre est le récit halluciné d’un voyage à travers une France immobile. L’impossibilité de contact humain que connaît le narrateur nous transporte dans l’enfer de la solitude et dans l’ambiguïté des relations humaines. Si le narrateur frôle plusieurs fois la folie, enfermé dans sa chambre et lors de son long voyage, c’est bien le souvenir d’une amitié fusionnelle, presque charnelle, qui le pousse à avancer. Derrière ce qui pourrait être un sombre cauchemar, se cache aussi un roman écologique qui questionne notre rapport à la nature et au vivant, et qui nous met face à notre incapacité à préserver ce qui nous est essentiel.
PRESSE
« L’Orage et la loutre est un roman fantastique, où le surnaturel perd incidemment son préfixe quasiment à chaque ligne. Surtout dans ces scènes stupéfiantes, qui sont comme des arrêts sur image, des tableaux de rues, de paysages, d’intérieurs, remplis de silhouettes pétrifiées, saisies exactement à mi-chemin entre la vie et la mort, le mouvement et l’immobilité, où le style arrive à un tel point d’équilibre entre la banalité la plus triviale et l’étrangeté la plus absolue qu’il devient impossible de discerner, du monde, de l’auteur ou du lecteur, lequel des trois est le plus fêlé. Pour le reste (la loutre, etc.), disons juste qu’est balayé ce vieil adage selon lequel l’amitié est une base arrière imprenable et l’amour un perpétuel champ de bataille. Qui ne sait qu’une grande amitié est infiniment plus cruelle, ne serait-ce que parce qu’elle porte fatalement en elle le poids d’un amour interdit ? »
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Ogre n°54
Sirènes n°3
La maison des épreuves
SIRÈNES N°3 – Jason Hrivnak
Jason Hrivnak
La maison des épreuves
Traduit par Claro
vendredi 03 novembre 2023
Taille : 125 mm / 165 mm – 172p. – 11€
ISBN : 978-2-37756-179-7
Un homme apprend le suicide de son amie d’enfance, Fiona, depuis longtemps à la dérive. Enfants, ils formaient un duo exclusif et étrange. Ils avaient construit un monde imaginaire et terrible, « le Terrain d’Essai », dans lequel, de manière cathartique, ils confrontaient tous ceux qu’ils soupçonnaient de leur vouloir du mal à des choix existentiels dont l’issue était le plus souvent cruelle. Rongé par la culpabilité et par la certitude qu’il aurait pu la sauver, le narrateur entreprend de continuer le carnet sur lequel étaient consignés leurs délires enfantins. Ce texte-là, à la fois tentative de rachat et de résurrection de Fiona, constitue le cœur de l’ouvrage.
Le livre se poursuit par la reprise du carnet. À travers un jeu de questions à choix multiples posées au lecteur, le narrateur imagine la suite du Terrain d’Essai. Chaque paragraphe est dédié à une situation, toujours folle et terrifiante, qui touche à quelque chose de profond et de vital, qu’il n’est possible d’atteindre que par le biais de ce jeu tordu, et qui met au jour nos ténèbres les plus essentielles. De question en question, il développe une histoire, celle que lui et Fiona aurait pu vivre, qui prend forme dans une sorte de labyrinthe narratif.
La Maison des épreuves est un livre unique, inclassable, qui provoque une expérience de lecture totalement joussive. La Maison des épreuves est un labytinthe dans lequel vous allez adorer vous perdre, découvrant peu à peu que le but n’est pas d’en sortit mais de profiter pleinement du jeu.
LA PRESSE EN PARLE
« La maison des épreuves, Jason Hrivnak », par Mathilde Ciulla, Untilted Magazine, le 23 janvier 2024 : L’homme écrit La maison des épreuves pour elle, pour cette amie perdue mais aussi pour lui, pour trouver une réponse à sa culpabilité de l’avoir abandonnée il y a de cela des années et de ne pas l’avoir sauvée. Il invente une suite à leurs tentatives enfantines : un lieu qui met au défi chaque personne qui l’approche. Nous nous retrouvons ainsi face à un texte à la forme unique, suite de situations où nous sommes sommé.es de faire des choix, face à des alternatives toutes aussi farfelues et cruelles les unes que les autres.
Livre mystérieux, La maison des épreuves fascine et ne laisse pas indifférent.e, quelles que soient nos décisions.
« Jason Hrivnak, Jeux Pernicieux inc. », par Mathieu Lindon, Libération, 6 janvier 2017 :
Il y a quelque chose de stupéfiant dans La Maison des Épreuves.
Ogre n° 53
Justin Coudures
OGRE N°53 – Adrien Girault
Adrien Girault
Justin Coudures
vendredi 20 octobre 2023
Taille : 140 mm / 185 mm – 176. – 19€
ISBN : 978-2-37756-174-2
Chaque été, Justin part en vacances sur une île où il retrouve sa bande et les codes qui forgent leur amitié. Cette année, celle de la fin de son adolescence, Justin prend doucement conscience de sa condition sociale prolétaire. Tandis que sa colère grandit, son beau-père disparaît. Une absence qui va jeter une lumière crue sur ce qui se joue entre les êtres une fois passé le stade de l’innocence.
Avec Justin Coudures, Adrien Girault crée un univers singulier et insidieusement attachant. Il écrit le roman d’une classe modeste et bruyante, qui part en vacances à la mer et veut croire que la beauté est à tout le monde. Un récit initiatique universel, qui porte un regard tendre et drôle sur un passage à l’âge adulte fait de rage et de désillusions.
Livre après livre, Adrien Girault construit un imaginaire et une littérature qui partent de et se tournent vers un public qui lui ressemble, trop souvent absent de la littérature contemporaine, un public jeune, populaire, rural. Il interroge les fractures entre villes et campagnes, entre centres et périphéries, entre riches et pauvres. Il développe pour cela des personnages décalés, de loosers tendres et attachants, sur lesquels il porte un regard plein de bienveillance et de compréhension.
Avec Justin Coudures, il développe une écriture parfaitement accordée à ce projet. Une écriture à la fois triviale, simple et orale, mais qui fait aussi preuve de beaucoup de tendresse et d’humour, le rire et l’autodérision servant de porte d’entrée vers son univers.
PRESSE
« Justin Coudures : 18 ans, pauvre, mais loin d’être mort », L’Humanité, le 16 novembre 2023
« On aime chez Adrien Girault […] l’art de l’atmosphère, la présence des corps et des matières, le sens du désastre planant sur les créatures. On retrouvera tout cela ici, électrisé par une langue à l’énergie juvénile, enivrée de trouvailles verbales »
« Justin Coudures d’Adrien Girault » par Virginie Mailles Viard, Le Matricule des Anges, janvier 2024
« Il reste de la lecture de Justin Coudures un langage brut plein de saveur, et des phrases comme des balles lancées, pile entre les deux yeux »
(suite…)Sirènes n°2
Des os dans le désert
SIRENES N°2 – Sergio González Rodríguez
Sergio González Rodríguez
Des os dans le désert
Traduit par Guillaume Contré
vendredi 15 septembre 2023
Taille : 125 mm / 165 mm – 448. – 13€
ISBN : 978-2-37756-164-3
Entre 1995 et 2003, une vague de féminicides sans précédent a lieu à Ciudad Juárez au Mexique. Face à l’inaction et aux mensonges des autorités, Sergio González Rodríguez enquête au péril de sa vie pour comprendre ces meurtres et les conditions de leur réalisation.
Explorant à la fois les spécificités géographiques de la ville-frontière de Ciudad Juárez, les gangs sataniques, leurs rituels, et les relations ambiguës entre les narcos et les politiciens locaux, il montre que cette violence est avant tout la traduction d’un système global qui organise les rapports de domination.
Ce narco-récit, qui mêle journalisme, essai et poésie, se dévore comme les plus grands romans noirs.
« Je ne me souviens plus de l’année où j’ai commencé à correspondre avec Sergio González Rodríguez. Tout ce que je sais, c’est que mon affection et mon admiration pour lui n’ont fait que croître avec le temps. […] Aujourd’hui vient de paraître son livre Des os dans le désert, un livre qui plonge directement dans l’horreur et que Sergio semble, avec un calme écrasant, n’avoir vécu que comme quelqu’un qui regarde la pluie tomber.
En réalité, plus que de la pluie, c’est un ouragan que Sergio a observé, puis en quelque sorte vécu. Son livre, non seulement ne nuit en rien à l’entreprise de ces mythes du journalisme, mais même, transgresse les règles du journalisme à la première occasion pour entrer dans le non-roman, le témoignage et la blessure. Des os dans le désert est ainsi non seulement une photographie imparfaite, et il ne pourrait pas en être autrement, du mal et de la corruption, mais se transforme en une métaphore du Mexique et du passé du Mexique, et du futur incertain de toute l’Amérique latine. C’est un livre qui ne se situe pas dans la tradition des récits d’aventures, mais dans celle des récits apocalyptiques, qui sont les deux seules traditions à rester vivantes dans notre continent, peut-être parce qu’elles sont les seules à nous rapprocher de l’abîme qui nous entoure. »
Roberto Bolano
PRESSE
« “Des os dans le désert”, enquête édifiante sur les féminicides de Ciudad Juárez« , Youness Bousenna, Télérama, 12 septembre 2023 :
« Documenté par Sergio González Rodríguez, transfigurée par Roberto Bolaño, cette monstruosité devient plus qu’un “crime contre l’humanité” : Cuidad Juárez devient la scène, aussi d’un crime de l’humanité. »